KIRIBATI - Actualité (1990-1996)

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Kiribati

En l’absence de fortes structures politiques, le renouvellement, en mai 1991, des 39 sièges de l’Assemblée obéit essentiellement à des considérations locales. Au pouvoir depuis 12 ans, le président Ieremia Tabai doit, aux termes de la Constitution, céder la place en juillet au vice-président Teatao Teannaki.

En 1991-1992, le gouvernement parvient à renforcer l’industrie des îles Gilbert et les exportations d’algues vers le Danemark, tandis qu’il obtient de la Banque asiatique de développement des fonds pour un plan de développement des îles septentrionales, très étendues mais excentrées et insuffisamment peuplées.

La balance commerciale affiche encore un déficit record en 1990, les importations représentant jusqu’à 4 fois le volume des exportations. Dans ces conditions, le pays survit grâce à l’aide extérieure (soutien britannique destiné à réduire les importations de ce membre du Commonwealth par l’implantation d’un centre de petites industries); grâce aux revenus perçus à l’étranger par ses nationaux (près de 1 millier de diplômés de l’école de navigation sont employés par les compagnies internationales de fret); grâce au fonds de 2 milliards de dollars australiens constitué avant l’épuisement des mines de phosphate de Banaba à la fin des années 1970; et grâce enfin aux droits de péage qu’acquittent les pêcheries asiatiques pour tendre leurs filets dans les eaux poissonneuses de l’archipel (pour la seule année 1990, la Corée du Sud et Taïwan ont ainsi versé plus de 1,5 milliard de dollars australiens).

Le 29 juillet 1994, à l’issue des élections législatives, le Parti national progressiste, au pouvoir depuis 1979, est en net recul. Le 30 septembre, Teburoro Tito est élu au poste de chef de l’État et du gouvernement en remplacement de T. Teannaki.

Encyclopédie Universelle. 2012.